Saint Maurice

A Agaune, aujourd’hui Saint Maurice-en -valais, vers la fin du III° siècle, les soldats chrétiens de la Légion thébéenne (recrutée en Haute-Egypte) furent mis à mort parce qu’ils refusaient de sacrifier aux idoles. Leurs chefs espéraient des dieux païens la victoire sur les Gaulois qu’ils étaient venus combattre sous le commandement de Maximilien Hercule. Un siècle et demi plus tard, l’évêque de Lyon, Eucher, rédigea le récit de leur martyre, d’après des traditions orales. C’est à lui que l’on doit de connaître les noms de Maurice et ses compagnons. Leur culte devint populaire en Suisse, en Savoie et dans les régions voisines. Les comtes et les ducs de Savoie, dès l’origine de leur dynastie, ont déclaré Maurice protecteur de leurs Etats. Dans la seconde moitié du IV° siècle, Martin de Tours en apporta des reliques à Angers. Maurice et ses compagnons devinrent ainsi titulaires de la cathédrale et patrons du Diocèse.

Fête le 22 septembre

Cette icône est écrite à la détrempe à l’oeuf, et pigments naturels sur bois de tilleul , l’auréole est à la feuille d’or libre et agathée. Ce Saint est représenté en armure de plein pied, la symbolique de l’icône fait que les pieds ne doivent reposer sur le sol, ils doivent être légèrement élevés pour accentuer l’apesanteur. Le sol verts symbolise la nature, un cadre est toujours nécessaire à l’icône, parfois creusé pour nous concentrer à l’intérieur. Le regard est neutre de toutes expressions. Les couleurs sont des harmonies de couleurs froides et chaudes qui se répondent élégamment. Le fond est travaillé avec des mélanges d’ocres naturels pour atteindre une lumière spécifique à l’icône. Aucun vernis ne recouvre la détrempe à l’oeuf afin de conserver la luminosité de l’icône. Un « nourrissage » à base de mixtion à l’oeuf est réalisé un mois après l’écriture et ce couleur par couleur, tous les 4/5 jours.