Saint Eloi
Eloi naît vers l’an 588 à Cadaillac en Limousin
Le jeune Eloi qui manifeste du goût pour le travail des métaux est mis en apprentissage chez un orfèvre de Limoges.
Peu de temps après il se rend à Paris et entre au service d’un orfèvre renommé qui reçoit des commandes du palais royal.
Certain qu’il a l’occasion d’être remarqué par le Roi Clotaire II en ayant sans frauder, réussi à fabriquer deux trônes avec l’or fourni pour un seul, le Roi donc séduit par son honnêteté scrupuleuse et sa grande piété, le prend à son service.
Il devient un conseiller très écouté et est même chargé de gérer les finances royales.
A la mort de Clotaire II en 629, son fils Dagobert devient Roi de tous les Français. Il nomme Eloi, ministre de la chancellerie, avant de devenir évêque de Noyon et Tournai en 641. Il fonde l’abbaye de Solignac au sud de Limoges, puis à Paris avec Sainte Aure, un couvent féminin dédié à l’apôtre de l’aquitaine Saint Martial de Limoges. Il crée de nombreux monastères.
Toujours entouré de pauvres qu’il soulage, il rachète aussi des esclaves pour les libérer, c’est un prédicateur intarissable donnant toujours l’exemple de la sainteté. Il meurt le 1er décembre 659 à Noyon, vénéré de tous.
Il est inhumé près de l’église dédiée à Saint Loup de Troyes. L’année suivante, son corps est transféré dans un mausolée derrière le maître autel de l’abbaye.
Personnage réel, il est devenu au fil des siècles un héros de légendes et l’un des saints les plus populaires de la chrétienté occidentale. Il est le patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux comme les orfèvres ou les forgerons. La tradition veut même qu’avant d’être maître orfèvre, il aurait été un maréchal ferrant. Un jour, afin de ferrer plus à l’aise le sabot d’un cheval rétif, il lui aurait coupé la patte, l’aurait placée sur son enclume et l’aurait rajustée sas difficulté !
Saint-Eloi a été choisi comme Saint Patron pour de nombreuses corporations : les orfèvres, batteurs d’or, doreurs sur cuivre, sonnetiers, taillandiers et serruriers, forgerons et maréchaux ferrants, les selliers, les maquignons (à cause du cheval dont il avait recollée miraculeusement le pied, après l’avoir ferré), les charretiers et muletiers, les fermiers, laboureurs et valets de ferme. Il est souvent représenté avec des tenailles et un marteau surmonté d’une couronne, une enclume et un fer à cheval.
Peu de saints sont plus populaires que Saint-Eloi. Sa fête se célébrait deux fois par an :
– La Saint-Eloi d’hiver le 1er décembre
– La Saint-Eloi d’été le 21 juin (pour la translation de ses reliques)
Lorsque Saint-Eloi a bien froid : quatre mois durs grands froids
A la Saint-Eloi, les jours allongent du crie d’une oie
« Souvenez-vous Seigneur, que ma vie n’est qu’un souffle et un peu de vent », telle est la devise de Saint-Eloi.
Saint Eloi
Eloi est né à Chaptelat dans le Limousin vers 588. Sa popularité a passé les siècles grâce à la fameuse chanson qui le met en situation avec Dagobert Ier. Eloi apprend à Limoges le métier d¹orfèvre, puis vient exercer son art à Paris. Bobon, trésorier de Clotaire II lui passe alors commande d¹un fauteuil royal. Eloi, avec la masse d¹or qu¹il avait reçue réussit à en fabriquer deux. L¹habileté comme l¹honnêteté révélées par ce geste, lui vaut sa fortune : Clotaire en fait son orfèvre attitré et son Maître de la Monnaie, l¹une de ses premières charges.
Lorsque Dagobert succède à Clotaire II, il conserve Eloi dans sa charge et lui commande la décoration des tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il réalise aussi des châsses pour saint Germain, saint Piat, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe. Il devient également le conseiller de Dagobert, surnommé le » Salomon des Francs « , qui ne prenait aucune décision importante sans le consulter et, bien qu¹encore laïc, fonde des monastères à Solignac, dans son pays d¹origine, et à Paris, le monastère Saint Martial de la Cité, première abbaye de femmes.
Après la mort de Dagobert, Eloi est ordonné prêtre et deux ans après, le 13 mai 641, il est sacré évêque à Rouen par Dieudonné, évêque du Mans. Il succède à saint Médard au siège épiscopal de Noyon-Tournai, poursuit l¹¦uvre d¹évangélisation de la Frise et continue de fonder des abbayes à Tournai, Noyon et Saint-Quentin.
Il meurt le 1er décembre 660. Apprenant qu¹il allait mourir, la reine détrônée sainte Bathilde, qu¹Eloi avait assistée dans ses épreuves, quitte son abbaye de Chelles pour le rejoindre à ses derniers instants, mais elle n¹arrive que le lendemain de sa mort.
D¹après H. Pourrat, Eloi a fait rédiger la loi franqque avec de beaux règlements sur le respect de la femme, l¹honnêteté du mariage, l¹ordre des successions. Il a poussé son roi à organiser la cité, à la mettre sous la lumière des Evangiles.
Son peuple, il l¹a façonné pour le donner à Dieu. Un peuple formé lui aussi à ses devoirs d¹état par le métier, formé par la famille et par l¹église aux grandes m¦urs, amené à la santé, à l¹aisance, à la joie, un peuple libre, net, doux, éclatant comme l¹or. Des man¦uvres en faire en faire des artisans. Et d¹abord par les progrès du bon ouvrage. Ainsi du fer à cheval, récemment inventé ;bientôt on inventera le collier d¹attelage, de sorte qu¹on pourra mieux charger les bêtes et décharger les esclaves, voire se passer des esclaves. Par l¹atelier, par la maison, par la paroisse, par la famille, par le travail, par la patrie, saint Eloi va changer la vie.
Il a été bien fêté, saint Eloi par tous ces rudes manieurs de marteau, et même aujourd¹hui, il n¹est point oublié. Saint Eloi a su mettre de côté la crosse et le marteau, la foi et le travail. Au XIXème siècle, au temps de la locomotive à vapeur, il est devenu le patron des cheminots. Il est aussi le patron des orfèvres, des laboureurs, des vétérinaires, des selliers et des carrossiersŠ et des mineurs.
Le livre des Bannières p. 198
Association pour le Xve centenaire de la France