Détail de la main bénissante
Ce détail de la main bénissante permet de se rendre compte de plusieurs choses, tout d’abord la minutie du détail, des traits de graphismes en pleins et déliés. Les montée des lumières sur les vêtements sont visibles, à savoir que dans l’écriture d’icônes, nous partons du foncé, des ténèbres, du sankir ou du proplasme et nous montons en lumière. La montée en lumière se fait par quatre étapes successives, en partant d’une couleur chaude pour aller vers une couleur froide (du blanc refroidit par un bleu par exemple).
Concernant les carnations, plusieurs écoles sont possibles, soit monter en monter en jaune (et là, cela rejoint le style russe), soit monter en blanc (et là, cela rejoint le style grec) . Le proplasme de base ne sera alors pas tout à fait le même, plus « doré » dans le style russe et plus foncé, vert olive dans le style grec (ce qui permet d’avantages de contrastes). La main du Christ est une main bénissante, on peut lire IC XC dans la position des doigts.
Les fils d’or tirés au pinceau sur le clave du Christ, peuvent être posés à l’or fin, technique de l’assist, avec une pause préalable de mixtion de colle. Le jaune nickel titane utilisé par l’atelier est un jaune très lumineux utilisé sur une petite surface.
Les pigments utilisés sont tous naturels, la mixtion à l’oeuf se fait également avec un oeuf « bio », ces recettes passées de siècle en siècles, d’atelier en atelier, de Maître à élève n’ont pas forcément besoin de changer dans le sens où cela fonctionne. Les sources d’achats des produits se transmettent comme le savoir-faire. Il faut beaucoup de patience et d’humilité, de la persévérance et la Foi pour écrire des icônes. Fenêtre du monde visible sur l’invisible.